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Centres sociaux gens du voyage : spécifique ne doit pas signifier stigmatisant

Gens du voyage coul petitPlusieurs centres socioculturels de la région Poitou-Charentes se sont demandés si le fait d’accueillir un public spécifique comme les gens du voyage contribuait au recul des discriminations ou si, au contraire, cela renforçait la stigmatisation et le communautarisme. Nous avons vu ici les particularités culturelles des gens du voyage. Voyons maintenant comment travaillent les centres sociaux qui les accueillent.

Plusieurs centres socioculturels de la région Poitou-Charentes se sont demandés si le fait d’accueillir un public spécifique comme les gens du voyage contribuait au recul des discriminations ou si, au contraire, cela renforçait la stigmatisation et le communautarisme. Nous avons vu ici les particularités culturelles des gens du voyage. Voyons maintenant comment travaillent les centres sociaux qui les accueillent.
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Avant d’être des centres sociaux, ces associations avaient déjà pour vocation l’accueil des gens du voyage. Les bénévoles étaient avant tout des citoyens solidaires. Le fait de solliciter un agrément centre social leur a permis d’acquérir plus de moyens et de faire émerger des initiatives qui permettraient de mieux vivre ensemble sur leurs territoires. Même si le rapport des voyageurs à leur espace de vie est très différent de celui des sédentaires, ils restent des habitants à part entière.
Mais alors quels sont les objectifs et les spécificités des CSC gens du voyage ? Ils se définissent comme médiateurs entre les voyageurs, les autres habitants et les pouvoirs publics. Les voyageurs doivent être accompagnés pour s’adapter aux évolutions de la société et accéder à leurs droits.
Pour cela, le centre doit entretenir des liens de proximité avec les usagers voyageurs en dehors des projets spécifiques, être disponible très rapidement et s’efforcer d’aller vers eux. Comme pour les centres sociaux traditionnels, la mobilisation des habitants est au cœur du projet. Les modes de mobilisation doivent être variés, adaptés au public et donc quasiment ré-inventés au quotidien. Ce qui place les structures accueillant des voyageurs au cœur du pouvoir d’agir des habitants. Lorsque l’on veut mobiliser les habitants, il faut partir des préoccupations et des envies des voyageurs : suppression des panneaux « interdit aux nomades », reconnaissance de l’internement, discrimination dans la délivrance des permis de chasse, aires d’accueil etc. Une fois que l’on compris la manière dont fonctionne le groupe familial des voyageurs, il est beaucoup plus facile de créer les bonnes conditions pour faire vivre la démocratie. Les associations peuvent s’appuyer sur un ou deux représentants du groupe pour qu’ils soient portes-paroles au sein des conseils d’administration ou des bureaux des centres.
Le fait d’avoir une compétence d’accueil des gens du voyage ne semble donc pas discriminant. Les projets et actions sont bel et bien mis en place par et pour tous les habitants du territoire.
Cette plaquette est le fruit de la réflexion d’un groupe de travail qui rassemble : l’association départementale pour l’accueil et la promotion des gens du voyage de la Vienne, les centres sociaux du chemin du hérisson et des Alliers, les fédérations des centres sociaux de la Charente et de la Vienne, l’Union REgionale des Centres SOciaux de Poitou-Charentes, la Fédération Nationale des Associations Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les gens du voyage.
Article issu de la plaquette {Quelle plus value aux centres sociaux gens du voyage}, sortie en mars 2014.
Cette plaquette est le fruit de la réflexion d’un groupe de travail qui rassemble : l’association départementale pour l’accueil et la promotion des gens du voyage de la Vienne, les centres sociaux du chemin du hérisson et des alliers, les fédérations des centres sociaux de la Charente et de la Vienne, l’Union REgionale des Centres

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