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Il faut savoir rester raisonnable

Une autre page s’est tournée à l’assemblée générale de Lorient. Solange Bouchet a annoncé qu’elle ne se représentait pas comme administratrice de la FCSF. Elle nous dit qu’il faut savoir rester raisonnable, savoir passer le relais et laisser la place aux plus jeunes. Pour ceux qui ne connaitrait pas cette militante des centres socioculturels de la Vienne, voici quelques lignes de rattrapage.
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1) Pourquoi tu as choisi de t’impliquer au sein de la fédération  des centres socioculturels de la Vienne ?
Quand j’ai décidé de m’impliquer davantage au sein de la fédération, c’était pour accéder à une vision plus large de ce qu’était un centre social et prendre de la distance par rapport à celui de mon quartier. Je souhaitais également participer, avec Alain Kaminski, alors délégué, au développement du réseau de la Vienne et contribuer, par une présence attentive, à la vie de ce réseau.
2) Qu’est ce qui t’as plu à la fédération ?
Le fait de pouvoir continuer à me former. J’ai de superbes souvenirs de la formation sur les bilans, les comptes et la gestion avec Jean-Noël Léridon, formation qui m’a servi y compris sur d’autres mandats puisque j’étais à cette époque trésorière de ma section locale mutualiste. Se former, apprendre, sentir que l’on acquiert de nouvelles compétences a vraiment été le moteur de mon engagement.  De plus, s’impliquer dans une fédération est beaucoup plus léger qu’être présidente dans un centre socioculturel car  le poids de la fonction employeur n’est pas aussi prégnant . J’ai également pris beaucoup de plaisir à aller dans les centres  et à rencontrer les équipes bénévoles et salariés.
 
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3) Qu’est ce que vous diriez à quelqu’un qui deviendrait président de fédération ?
Je lui dirai d’avoir confiance en les autres. Que l’on n’ est pas là pour travailler seul mais en équipe, pour développer de l’intelligence collective. Quand on est capable de vivre le partage et la solidarité, ça rend la tâche plus simple pour chacun. Je pense que je dirai également qu’il ne faut pas avoir peur de s’engager. Il ne faut pas non plus avoir peur de dire que l’on ne comprend pas et bien sûr, demander de l’aide. La fédération des centres socioculturels de France est également un lieu ressource sur lequel il ne faut pas hésiter à s’appuyer. Elle propose régulièrement des formations pour les cadres fédéraux dont font partie les administrateurs de fédération.
4) Quel est le souvenir que tu aurais envie de partager avec nous aujourd’hui ?
Être administratrice à la FCSF a été une expérience formidable. Choisie comme référente politique congrès j’ai pu avec le groupe Congrès et tout le réseau vivre une aventure sur trois ans dont les deux temps forts ont été l’Université fédérale de Sangatte et le Congrès de Lyon où nous avons rassemblé plus de 3000 personnes. J’ai également beaucoup apprécié l’assemblée générale de Lorient (2014). Nous y avons validé, grâce au nouveau projet fédéral national, les propositions faites à Lyon: développer le pouvoir d’agir des habitants sur leur territoire. J’y ai par ailleurs ressenti tout le dynamisme suscité par les effets du congrès.
Présidente du centre socioculturel des 3 Cités pendant six années, Solange reprend aujourd’hui sereinement son rôle de bénévole. Elle est plus particulièrement impliquée dans les actions bien vieillir et va accompagner le projet d’immeuble intégénérationnel du quartier qui pourrait être joint à la création d’un centre de santé.
Être « raisonnable » pour Solange c’est une notion bien particulière, car la « Solange-attitude » c’est d’être en veille contre les injustices, de scruter inlassablement les alertes d’une société en perte de solidarités. C’est pour cela que l’énergie de ses convictions parcourt  déjà les manifestations, les instances, les lieux de débats des « indignations » à venir. C’est pour cela, et nous en sommes heureux, qu’il est impossible de dire au revoir à Solange.

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