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Impact social des Centres Sociaux Poitevins

Depuis 2016, les 10 Maisons de Quartiers associatives ayant l’agrément centre social sont liées à la Ville de Poitiers et à la Caisse d’Allocations Familiales par des Conventions Pluriannuelles d’Objectifs (CPO). Une CPO est un contrat, signé entre les 3 partenaires et définissant les engagements des uns et des autres en matière d’animation de la vie sociale.

La particularité de ces CPO est qu’elles ont été écrites collectivement. Elles ont permis aux acteurs, d’affirmer leurs valeurs communes parmi lesquelles le choix d’une gestion associative des Maisons de Quartier et la nécessité de la participation des usagers-habitants à la gouvernance et aux actions conduites.
Ces conventions, établies pour la période 2017-2020, comprennent une partie commune aux 12 partenaires dite « socle commun », puis une partie spécifique à chaque maison de quartier, contenant le projet quadriennal d’animation globale de territoire de chacune des 10 associations.

La méthode

Pour rendre visible les impacts et les effets collectifs des actions déployées dans le cadre de ce partenariat très étroit, les parties prenantes ont choisi de travailler sur une méthode d’évaluation du socle commun. C’est naturellement qu’elles se sont orientées vers une démarche très participative pour construire cette méthode. Ont été impliquées des bénévoles te des professionnels des 10 maisons de quartier, la CAF, la ville de Poitiers et les 2 fédérations auxquelles sont affiliées les maisons de quartier : la Fédération des Centres Sociaux et la Ligue de l’Enseignement de la Vienne.
Chaque maison de quartier mène, bien sûr, sur son territoire, l’évaluation de sa partie spécifique, c’est à dire de son projet social et des objets définis, en accord avec ses partenaires de territoire.
Les partenaires ont priorisé 5 grands thèmes à évaluer pour le socle commun :
1. le portage du projet par les habitants,
2. la gouvernance démocratique, responsable et transparente,
3. la qualité du partenariat tripartite (Ville, CAF, maisons de quartier),
4. la contribution des MQ au développement d’une citoyenneté active, et
5. la contribution des MQ à faire vivre la mixité sociale.
Pour chaque thème, le groupe a défini des critères et des indicateurs d’évaluation.  Puis il a élaboré des outils de collecte d’informations auprès des administrateurs, des équipes d’animation, des usagers, des partenaires. Pour en apprendre davantage sur cette méthode d’évaluation innovante, vous pouvez cliquer sur ce lien.

Les impacts et les effets

Après avoir imaginé cette méthode d’évaluation, pendant  plusieurs mois, les maisons de quartiers sont allées interroger les adhérents, bénévoles, avec les outils élaborés. Le fruit de ces enquêtes est disponible depuis quelques jours. Vous pouvez consulter le rapport complet en cliquant sur ce lien. Alors en quoi contribuent-elles?

Ce que l’on peut retenir, entre autre de cette enquête, c’est la contribution des Centres Sociaux à faire vivre la mixité sociale. Cela se traduit par le fait que les maisons de quartier accueillent et animent de nombreux temps d’échanges sur des sujets de société. Les techniques d’animation et les sujets choisis permettent une réelle implication des habitants. Même si certains sujets sont plus difficiles à traiter (les croyance, l’intime, les migration ou la politique), on souligne partout la réalité des échanges et la liberté d’expression des participants.
Les MQ de Poitiers sont très présentes sur les espaces publics physiques et numériques. Les partenaires tels que les membres du CLSPD, les polices nationale et municipale, l’Association Départementale de la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence( ADSEA), les bailleurs sociaux et l’éducation nationale reconnaissent la contribution des maisons de quartier à la baisse des incivilités, grâce à l’écoute, la médiation, l’émancipation, l’accompagnement, la valorisation et la coordination des acteurs du territoire.
Une très grande partie des usagers (87%) considère que les MQ facilitent l’accès aux services pour tous. De plus, toutes les MQ ont une politique tarifaire modulée en fonction des revenus et de quotient familiaux CAF des familles. Cela rend possible l’accès de tous aux activités et services, qu’ils se fasse sur inscription ou en accès libre.
Bien que les données collectées soient difficilement comparables et que les indicateurs soient complexes à renseigner, on note toutefois que les MQ participent directement à la résolution de problématiques collectives (l’éducation, la précarité et la santé sont les plus citées). Une quarantaine d’actions d’entraide et de solidarité a été recensée.

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