Samedi 6 février 2016, la crèche La Bibera, l’ACEPP86 et la fédération des centres socioculturels de la Vienne ont rassemblé les structures spécialisées dans l’accueil des enfants en situation de handicap, les familles, des crèches, des assistantes maternelles et des étudiants en médecine et à l’IRTS. Depuis un an, Claire Pironnet accompagne les lieux d’accueils des tout-petits qui accueillent un enfant aux besoins spécifiques ou en ont le projet. Les demandes sont de plus en plus nombreuses. Un réseau solide se constitue. En témoigne la centaine de personnes participant à cette journée.
Il était une fois
Ce n’est pas une première pour la fédération. Elle coordonne déjà l’accueil des enfants en situation de handicap dans les centres de loisirs. La demande était conséquente. Les animateurs et les directeurs de centres de loisirs étaient très demandeurs de pouvoir accueillir tous les enfants. Ils étaient pourtant démunis. Il s’agit de travailler en partenariat avec la famille, bien sûr. Et également avec une multitude de structures. Ces structures médicales ou non, spécialisées ou non. Elles sont toutes très différentes les unes des autres. Elles ont des cultures, des métiers, un vocabulaire spécifiques. L’embauche de Sylvain Cariou, en 2010, a permis aux partenaires de se mettre autour de la table, de discuter de l’accueil de tel ou tel enfant, de bien se comprendre et de travailler ensemble. Depuis 2011, 123 enfants de plus de 6 ans accueillis dans les centres de loisirs du département. Soit 15 à 20 nouveaux enfants accueillis chaque année.
Pour les tout-petits
En 2015, les lieux d’accueil pour les enfants de 0 à 6 ans, crèches et assistantes maternelles, ont également souhaité se faire accompagner pour accueillir tous les enfants. Claire Pironnet est alors recrutée par la fédération de la Vienne et l’ACEPP86. Il y a un besoin énorme des familles et des professionnels. Certains parents ont été contraints d’arrêter de travailler pour s’occuper, seuls, de leurs petits. Et certains professionnels de la petites enfance ont envie d’oser accueillir des enfants différents. « On peut vite se retrouver isoler, intervient une assistante maternelle. Quand j’ai renseigné mon formulaire d’agrément, j’ai coché une case « J’accepte d’accueillir un enfant handicapé ». On ne m’a pas dit de quel matériel j’avais besoin ou quelle personne pouvait me soutenir dans ma démarche. De plus, pour certains enfants, la seule période où ils pourront être dans des structures ordinaires, c’est l’enfance. Ensuite, ils sont en structure spécialisée. »
Le réseau se tisse
Le réseau des acteurs du handicap et des acteurs de l’enfance et de la petite enfance de la Vienne s’étoffe. La spécificité de l’accueil des enfants de moins de 6 ans, c’est que le diagnostic du handicap n’est pas toujours posé. Vers qui se tourner lorsqu’on est assistante maternelle ou animateur en crèche et que l’on perçoit un handicap? Après l’annonce du diagnostic, comment peut-on rester présent auprès de la famille et de l’enfant? De quel matériel je peux avoir besoin lorsque j’accueille un enfant qui a des besoins particuliers? Comment je peux préparer les autres enfants et leurs familles, à l’arrivée d’un nouvel enfant ?
Coups de cœurs et projets
Fabien Toulmé, est venu raconter son histoire et dédicacer sa bande-dessinée, Ce n’est pas toi que j’attendais.
Objectifs de la journée atteints pour Claire Pironnet. « Nous voulions provoquer des échanges. Nous voulions également rassurer les professionnels et montrer qu’accueillir un enfants aux besoins spécifiques ne modifie pas le fonctionnement d’une équipe ou d’une crèche, explique t-elle. A nous, maintenant, d’entretenir cette dynamique et cette envie de travailler ensemble. »