Jeudi 21 novembre dernier avait lieu à Aiffres une journée de présentation des projets pour les seniors mis en place dans les centres sociaux du Poitou-Charentes. On s’y est rendu compte que faire avec le public fonctionne décidément toujours aussi bien. C’est même pour notre savoir-faire en la matière que les autres acteurs du {bien vieillir} nous sollicitent. Faire avec les seniors du territoire pour leur demander ce dont ils ont vraiment envie. Mais aussi faire avec les partenaires pour construire des actions vraiment complémentaires.
En 2011, l’union régionale des centres sociaux (URECSO) signait une convention triennale avec la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT). Concrètement cela s’est traduit par un financement réparti entre 4 centres expérimentaux. Un par département : le ruffecois (Mansle + Ruffec) (16), Village d’Aunis de Dompierre/Sainte Soule (17), le Pays Mauléonnais (79), le CSC des 3 cités (86). Pourquoi donc conventionner avec les CSC ? L’offre de services couramment proposée par la CARSAT dans le cadre de son axe de prévention du vieillissement, est très généraliste. C’est une offre de type catalogue. Il est donc difficile d’intégrer les personnes âgées au moment de la construction de l’action. Les particularités territoriales ne sont de plus, absolument pas prises en compte. Estimant qu’il fallait fortement encourager la participation des seniors à la vie de la cité, la CARSAT s’est naturellement tournée vers les centres socioculturels. C’est également le cas de la mutualité sociale agricole (MSA) qui considère que les centres sociaux sont en mesure de mobiliser un nombre important de personnes et qu’ils sont bien repérés par les habitants.
Dans les Deux-Sèvres, le partenariat Conseil Général / centres socioculturels s’amplifie. A Mauléon, il impulse même une plate- forme de services et d’animations gérontologiques. Au sein de ce groupe, on retrouve des acteurs du canton qui travaillent pour la première fois main dans la main. Les CSC de Nueil les Aubiers et du Pays Mauléonais bien-sûr mais aussi les services d’aide à domicile, les caisses de retraites (MSA et CARSAT), les centres communaux d’actions sociales (CCAS), les syndicats mixtes, les établissements de santé (hôpital, foyer logement). En cette fin d’année 2013, l’étape 1 – faisons connaissance, est derrière nous. Des actions ont déjà été organisées, comme des départs en vacances de personnes âgées très dépendantes. Çà c’est pour l’étape 2. Il s’agit maintenant de créer une culture commune, d’asseoir ces partenariats ; il s’agit de l’étape 3. On en reparlera l’an prochain.
Ils semblerait donc que dès lors qu’il s’agit de mobiliser les habitants, de définir avec eux leurs envies et leurs besoins, de construire des activités et services ensemble, on se tourne de plus en plus vers les centres sociaux. C’est sûrement signe que cela fonctionne. Monsieur Delpi, représentant de la CARSAT, nous explique même que ça rend les seniors heureux et qu’en plus, ça irrigue leur environnement proche. En d’autres termes, ça fait aussi du bien à leurs familles et à leurs amis. On intensifie le lien social, on contribue à maintenir des personnes dans leur environnement. Elles reprennent l’envie et le pouvoir d’agir, gommant ainsi l’image de la personne âgée à charge. Aux yeux de tous, elles deviennent alors personnes ressources.
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