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Carnet de voyage

Dans le cadre du projet Fab’Us, Cécile Martineau, notre chargée de mission, a passé une semaine à Londres. Elle a découvert le fonctionnement associatif anglo-saxon et son modèle économique, très différent du nôtre. Elle a aussi rencontré des bénévoles et des salariés des centres sociaux de France. En attendant un compte-rendu détaillé elle partage le regard sensible de Jacques, l’un de ses compagnons de route, sur l’expérience.

Bizarre, vous avez dit bizarre ?
Faire Erasmus à 75 ans c’est une aventure bizarre !
Partir pour apprendre… on apprend tout le long de la vie…
Partir à Londres avec des souvenirs d’anglais qui datent de près de 60 ans…
Partir avec des collègues qui pourraient être vos enfants
Partir avec des tas d’aprioris (Brexit oblige) crées par un passé de professionnel, puis de formateur de travailleurs sociaux y compris en travail social communautaire…
Partir sur une expérience d’habitant qui sait que le pouvoir d’agir se heurte aux autres pouvoirs…
Partir avec la volonté d’apporter de l’eau au moulin d’une jeune fédération (FIGO)….
Et puis…
Après avoir cherché l’habitant « X » et sa capacité à agir, l’avoir trouvée…à travers un programme gouvernemental…
Après avoir regardé les fonctionnements, comprendre que l’essentiel est de saisir toutes les opportunités…
Après avoir rêvé de liberté, trouver qu’elle est ici compatible, réductible ou conditionnée à l’indépendance économique…
Après avoir pensé égalité, retrouver le Robin des bois de mes romans d’enfance, présent de façon plus subtile et complexe…
Après avoir souhaité la fraternité, la trouver inscrite simplement dans une devise « many cultures, one community »…
Et après avoir beaucoup marché, voyagé, en métro, en bus rouge, et en bateau et en avion, et en voiture… saisir qu’on marche encore plus vite et plus loin dans sa tête…
Et après avoir rencontré de nombreuses personnes, comprendre qu’on gagne toujours quelque chose à se frotter la cervelle à autrui. Témoins anglais ou collègues fédéraux français…merci !
Et après avoir été interpellé au retour, avec sourire (mes petits enfants), avec curiosité (les fédérés de la FIGO), avec envie (mes voisins ruraux y compris l’anglais d’à côté)
… savoir que le rendre compte n’est pas affaire simple…tant les images, les visages, peuvent (et c’est peut-être souhaitable) prendre le pas sur les mots et les idées…
Je reste dubitatif…sur d’éventuelles mais nécessaires comparaisons avec nos vécus français !
Je reste interrogatif sur l’importation ici de quelques méthodologies !
Mais j’envie leur indépendance, leur créativité, leur réactivité, leur sens du bien commun, et leur subtilité financière…alors y a qu’à…
Jacques Pineau,k 6 octobre 2017 – fin de semaine bleue

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