Cette année, le centre socioculturel d’Ozon fête ses 50 ans. Là bas, le centre de loisirs s’appelle le terrain d’aventure. Avant, on y construisait des cabanes et il y avait des piscines.
Les mamans s’en souviennent bien. Avant d’y faire garder leurs enfants, elles y ont passé leurs vacances d’été. Ca doit être pour ça que quand on leur demande de nous en parler, on sent beaucoup de nostalgie. On se sent un peu comme quand on va à une cousinade et que l’on se raconte les souvenirs des jours heureux.
Pour préparer la fête du 26 août, Rajah et Khadija se sont replongées dans des photos d’un autre temps. Nous avons feuilleté les albums avec elles et les avons écouté.
« Nous étions vraiment libres sur ce terrain. Nous faisions ce que nous voulions. Nous nous inventions des vies! » expliquent-elles.
« Les mamans étaient plus présentes, il y avait plus de lien entre les parents et l’équipe d’animation », confient les deux femmes. Il y avait un esprit de famille. « On lavait même les tapis ensemble, près du terrain d’aventure! ».
L’histoire du quartier s’est un peu écrite ici. « Il y a une transmission. Certains enfants d’hier sont devenus les animateurs et les bénévoles d’aujourd’hui. »
Cela permet aussi de redorer l’image du quartier. C’est important pour les deux mamans. Il y a des gens qui vivent et travaillent à Ozon. Les minutes passent, à Oz’aventure. C’est l’émulation. Dans le couloir, les enfants s’agitent. Les animateurs organisent et installent leur matériel. Dans la petite salle ou nous sommes installées, le groupe s’est agrandit.
Nadège travaille au centre de loisirs depuis 1984. « C’est vrai qu’il y avait plus de liberté, plus d’imagination et de créativité. Plus de solidarité aussi. Les normes ont changé. Le quartier et la société aussi. Le bon côté de cette évolution, c’est qu’aujourd’hui, le centre socioculturel est vraiment en mesure d’accompagner les projets des habitants ». insiste t-elle.