Samedi 2 février les animateurs étaient rassemblés au centre socioculturel de la Blaiserie pour échanger sur les départs de jeunes à l’étranger. Quelques 70 jeunes des centres socioculturels de la Vienne ont fait le déplacement pour se donner le courage de partir ou pour asseoir un projet déjà bien ficelé. Mais alors, comment un centre peut-il être un tremplin pour organiser un voyage solidaire? Et puis, comment fait-on pour ouvrir son centre sur l’Europe?
Les possibilités de départs à l’étranger, en Europe ou ailleurs dans le monde, sont aujourd’hui innombrables. Que l’on cherche des financements, un partage d’expérience, un job ou une famille d’accueil, si on veut, on peut! Il faut juste savoir à quelle porte frapper. Cela peut vite devenir un parcours du combattant. Alors « si on veut que notre centre socioculturel soit un lieu ressource pour les jeunes, il faut que les bénévoles et les salariés soient bien informés des moyens existants » nous explique un responsable de secteur jeune. » Nous ne pouvons pas connaître toutes les associations ni même tous les dispositifs qui permettent de partir. En revanche, nous devons savoir interpeller les bons partenaires pour orienter les recherches de nos jeunes. Il faut savoir faire marcher nos réseaux en quelques sorte! »
Pour qu’un centre socioculturel soit européen… par fcsv
L’organisation d’un départ passe aussi par la motivation des jeunes. Comme nous le dit une maman châtelleraudaise, s’ils n’ont pas envie ou s’ils ont peur, ils ne feront pas les démarches nécessaires. « Organiser des rencontres comme celles d’aujourd’hui est une réelle opportunité, pour que ceux qui ne sont pas encore partis, écoutent les expériences des autres. » Effectivement, les témoignages étaient nombreux et riches. Qu’il s’agisse de ceux des jeunes français qui sont partis à l’étranger ou de ceux des étrangers qui séjournent en ce moment à Poitiers ou à Niort.
Quand les jeunes ont envie par fcsv
Le fait de travailler en réseau, avec d’autres collègues animateurs ou des bénévoles d’autres centres socioculturels est une force. Les bienfaits de la rencontre ne sont plus à prouver. « Les fédérations départementales peuvent également avoir un rôle à jouer, notamment dans la sensibilisation des administrateurs aux départs et à l’intérêt que ce type de projet peut avoir pour un centre. » nous dit Anne, animatrice à la Blaiserie. Effectivement, ce qui peut paraître évident pour un technicien ne l’est pas toujours pour un bénévole.
D’ailleurs, en parlant de bénévoles, est ce qu’ils sont parfois du voyage? La fédération a entendu parler d’un voyage en Hongrie organisé par les bénévoles et les familles du quartier des 3 Cités à Poitiers. Et comme l’équipe fédérale ne croit que ce qu’elle voit, elle va mener l’enquête et essayer de trouver quelques clichés de ce voyage. Parce que si des bénévoles sont déjà partis une fois, cela veut surement dire que c’est possible. « Si le voyage fait partie intégrante du projet social du centre, si les administrateurs ont conscience de la valeur ajoutée que l’ouverture sur le monde peut apporter à un projet, alors faire partir les bénévoles devient possible. » appui un animateur.
La force d’un réseau et des bénévoles qui voyagent par fcsv
Bien sûr, comme nous l’avons dit, rien n’est possible sans l’envie des jeunes. C’est eux qui décident de partir. Et comme la journée était organisée pour eux, nous avons recueilli leurs avis sur des cartes postales, et voilà ce qu’ils nous ont dit:
Ils ont des rêves européens, des idéaux: une langue universelle, pas de frontières, la solidarité entre les états; Ils ont aussi des rêves personnels: s’enrichir grâce à cette expérience, découvrir de nouveaux savoirs (et saveurs), se professionnaliser. Ils ont parfois des craintes: racisme, crise, enfermement culturel, manque d’acceptation, départs solitaires ou qu’on les oublie.
Ce qui est encourageant: la plupart d’entre eux y a écrit avoir plus envie de partir après avoir écouté les témoignages.
En plus des vidéos de la journée, vous pouvez regarder les photos sur notre page facebook ou sur Flickr, dont certaines – formidables – sont l’œuvre de Hughes Rouet du CSC Le Local.