Le 1er octobre 2015, Yann le Bossé était à La Rochelle. Il nous a expliqué que le développement du pouvoir d’agir, ce n’est pas qu’une question d’outil. C’est avant tout une question de posture. Quand on est animateur, on ne peut pas se placer en sauveur systématiquement. Il faut certes, aller à la rencontre du public. Et il faut laisser les gens se placer comme acteurs. L’animateur est là pour restaurer le mouvement.
Il s’agit de partir du principe que pour une personne qui a un rapport à l’activité détérioré, il va être difficile de se remettre en mouvement. Il va donc falloir trouver avec elle un objectif réalisable à quasiment 100%. Un objectif dont la probabilité d’échouer est tellement faible, que la personne va oser faire le pas et agir. « Ne pas marcher devant elle ou la pousser dans le dos. » A partir du moment où l’on a remis la personne en mouvement, on obtient beaucoup d’effets positifs. La personne va être en mesure de faire des pas de plus en plus grands.
Pour remettre en mouvement une personne ou un groupe, on peut procéder en 3 temps.
1) il faut d’abord identifier le problème et demander à la personne ou au groupe ce que l’on pourrait faire pour que cela aille mieux. Dans un groupe, il faut trouver un dénominateur commun, se mettre d’accord sur ce qui pose vraiment problème. C’est là dessus que l’on va pouvoir agir.
2) définir ensemble un objectif mesurable, atteignable et réalisable. Sachant que le temps sur lequel on peut avoir de l’influence, c’est le présent. On ne peut plus agir sur le passé. Il est trop tard. On ne peut pas encore agir sur le futur.
3) mettre en place les conditions pour rendre possible l’action du groupe. Chaque personne sait des choses. A plusieurs, on connait un très grand nombre de choses. Bien souvent les personnes n’en n’ont pas conscience. L’animateur doit faire prendre conscience au groupe que l’on a d’autant plus de chance de réussir et de trouver les clés si l’on agit ensemble.
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