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Les agents de l’ombre des Centres Sociaux

Sur le front depuis le début du Covid, les agents d’entretien et de maintenance sont discrets et efficaces. Même s’ils ne sont pas toujours en contact avec le public, ils assurent le bon fonctionnement des Centres Sociaux et facilitent la vie de leurs collègues.
Le Covid n’a pas simplifié leur tâche, loin de là. L’application des protocoles sanitaires successifs a considérablement renforcé le rôle des agents d’entretien et de maintenance des Centres Sociaux. « Il faut désinfecter les poignées et tous les points de contact deux fois par jour, les tables, les chaises… Tout cela sur cinq sites différents. Heureusement, les animateurs font leur part. » Jacques Bourdat pilote une équipe de quatre agents au Centre d’animation des Couronneries, à Poitiers. Il réalise bien toutes les contraintes qui se sont ajoutées à l’exercice déjà pas facile de leur métier. Mais il a aussi constaté un aspect positif de cette crise : « Depuis le début du Covid, mes collègues se sentent davantage considérés. On a besoin d’eux. »

Jacques Bourdat, Centre d’Animation des Couronneries

Du côté de Saint-Eloi, Philippe Valois a mis un code en place. Si les chaises sont empilées, c’est qu’elles ont été nettoyées. Pour ses deux collaborateurs et lui-même, la crise sanitaire a nécessité des adaptations. « Je rencontre tous les utilisateurs réguliers pour leur expliquer l’ensemble du protocole et les rendre les plus autonomes possibleOn a beaucoup d’enfants et d’ados dans nos accueils de loisirs. C’est important que tout le monde fasse attention. »
Philippe Valois, Saint-Eloi-Vivre-Ensemble (SEVE)

« Un encadrant seul ne peut rien »
Leur mission est essentielle pour le bon fonctionnement des Centres Socioculturels. Et pourtant, ils restent relativement discrets. « Notre rôle consiste à tout faire pour que les personnes puissent être accueillies en temps et en heure », reprend le responsable technique de Saint-Eloi-Vivre-Ensemble. Mais ce n’est pas toujours simple dans un espace qui vit toute la journée. « Je joue tous les jours à Tetris avec le planning pour caser les interventions des équipes entre les occupations de salles. » Il insiste bien : « Un encadrant seul ne peut rien. » Ici, l’amplitude horaire des deux agents d’entretien s’étend de 7h30 à 20h, avec des coupures évidemment. L’un d’entre eux est aussi présent systématiquement le samedi matin. Et en cas de problème en soirée, c’est Philippe qui se déplace.
Les responsables techniques gèrent la plupart des achats ainsi que l’entretien des véhicules (voitures, fourgons et vélos). Ils gardent un œil sur la réservation des salles -grâce à des logiciels- et prévoient la disposition des tables, les moyens techniques pour que tout se passe bien. « Nous sommes les agents de l’ombre sans lesquels la maison de quartier ne peut pas jouer son rôle d’outil mis à la disposition du public », souligne Jacques Bourdat, depuis huit ans au CAC. Pour réussir sa mission au quotidien, Philippe allie « organisation, anticipation, adaptation et aussi un peu d’improvisation dans l’urgence ». Les connectiques et les ampoules de vidéoprojecteurs sont toujours sources d’angoisse ! Son expérience parle pour lui car il a d’abord travaillé plusieurs années au CAC avant de rejoindre SEVE à son ouverture fin 2012. « Notre bâtiment est relativement neuf, on doit faire en sorte qu’il vieillisse bien », assure l’intéressé. Avant de conclure : « Je suis parfois pénible avec mes collègues, je le sais, mais c’est important. »

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