La Fédération des Centres Sociaux de la Vienne exprime sa profonde inquiétude face aux récents résultats des élections européennes, qui placent les idées d’extrême droite en tête en France et dans plusieurs autres pays. La dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président de la République aggrave encore cette situation, menaçant notre démocratie de manière inquiétante.
Les bénévoles et salarié.es du réseau des Centres Sociaux et Socioculturels de la Vienne ressentent au quotidien les inquiétudes des citoyens : la crainte de l’avenir, le manque de reconnaissance et la perte de confiance en soi, en les autres et en les institutions. Face à ces réalités, nous devons agir.
Nous croyons fermement que les réponses ne se trouvent pas dans les propositions politiques qui favorisent la préférence nationale, le repli et le rejet de l’autre. Ces politiques auraient des conséquences désastreuses pour notre démocratie, pour les citoyens les plus vulnérables et pour notre diversité.
Nous refusons de voir des partis prônant le repli et le rejet de l’autre accéder au pouvoir. Nous sommes convaincu.es qu’une autre vision de société est possible : une société qui renforce l’égalité, les droits, les services publics et la solidarité, et qui œuvre pour la justice sociale et environnementale.
Depuis 100 ans, les centres sociaux incarnent et mettent en œuvre cette vision de société au quotidien : accueil inconditionnel, espaces de citoyenneté active, accompagnement d’initiatives, services aux familles, etc. Ils démontrent ainsi la force et la pertinence d’une société basée sur le collectif, la reconnaissance de chacun.e et le renforcement des droits pour plus d’égalité.
La question de notre neutralité politique se pose parfois. Cependant, face aux idées de l’extrême droite, nous affirmons que nos valeurs de démocratie, de dignité et de solidarité sont en totale opposition avec ces idéologies.
Notre combat est celui de l’égalité pleine et entière, pour les droits de tous et toutes. Nos engagements sont précieux, salutaires et porteurs d’espoir.
Dans ce moment critique, la mobilisation de chacun.e pour aller voter les 30 juin et 7 juillet, et pour favoriser l’engagement sur tous les territoires, est essentielle. Plutôt que le repli et le rejet de l’autre, nous faisons le choix, par nos actes et nos votes, de construire une société plus juste, plus digne, plus écologique et plus démocratique.
Béatrice Fuster-Kleiss, Présidente de la Fédération des Centres Sociaux de la Vienne