Les caisses d’allocations familiales des quatre départements du Poitou-Charentes et l’union régionale des centres sociaux ont organisé une journée d’analyse partagée des données qualitatives figurant dans l’observatoire SENACS – édition 2014.
La démarche SENACS (Système national d’échanges des centres sociaux) menée en Poitou-Charentes, s’inscrit dans une expérimentation nationale soutenue par la caisse nationale d’allocations familiales et la fédération des centres sociaux de France. Pour 2014, 13 territoires pilotes sont concernés : Auvergne, Bouches-du-Rhône, Bretagne, Gironde, Ile de France, Limousin, Midi-Pyrénées, Nord, Meurthe et Moselle ,Moselle, Pas de Calais, Rhône-Alpes, et Poitou-Charentes. La prochaine édition des données paraitra en septembre 2014.
Le 19 février 2014, une trentaine de personnes se sont réunies pour analyser de manière partagée et collective les données qualitatives figurant dans l’observatoire en cours de réalisation. Il s’agissait de donner un sens collectif aux données recueillies auprès des 90 centres sociaux du Poitou-Charentes. Deux questions extraites de l’édition 2014 ont ainsi été étudiées : quelle est la préoccupation principale du territoire ? Quelle est la préoccupation principale du centre social ?
A partir de l’analyse que chacun peut avoir en fonction de son positionnement et/ou de son expérience, les regards se sont croisés afin de construire une image collective partagée de l’environnement des structures d’animation de la vie sociale – agréées centres social par les Caf. Ainsi, directeurs et bénévoles des associations, professionnels des caisses d’allocations familiales, représentants des différentes fédérations départementales et d’unions régionales d’éducation populaire (Ligue de l’enseignement, Fédération régionale des MJC, Fédérations des centres sociaux) ont pu échanger ensemble, analyser, s’étonner pour mieux prendre en compte et comprendre les réalités.
Parmi des réponses riches et diversifiées, des préoccupations ont été relevées : la paupérisation des populations, la modification et la transformation des territoires et quartiers (création de nouvelles communautés de communes/ opérations de renouvellements urbains), les équilibres financiers et inquiétudes sur les financements, la mobilisation des moyens humains au service du projet. L’analyse a également suscité des étonnements : peu de centres sociaux relatent la question de l’approche du lien social via les réseaux sociaux.
Cette première initiative régionale associant des publics d’horizons différents, a permis de poser, à l’échelon régional, les fondations d’un dialogue partagé autour des centres sociaux.