Le réseau jeunes de la Vienne a eu lieu à Ligigniac, en Corrèze, du 9 au 12 avril 2018. Il a rassemblé 83 jeunes de 12 à 22 ans accompagnés de 13 animateurs des CSC de la Vienne pour débattre sur la question de la réussite dans la vie. Neuf centres sont impliqués dans ce projet : la Comberie, la Blaiserie, la Case, Ozon, les Minimes, les 3 cités, le CAC, Seve, le Local. Ils sont soutenus par la fédération.
Le réseau jeune existe au niveau national depuis 2011. Dans la Vienne, le premier a eu en 2015. Fort de ces 4 années d’expérience, le groupe a souhaité faire évoluer la formule. Voici donc ce qui a changé cette année.
1) L’équipe de coordination
Elle s’est agrandie. C’est Cécile Martineau, déléguée adjointe à la fédération, qui coordonnait le projet. Elle s’est entourée d’Anthony Levrault, responsable du secteur jeunesse du CSC de la Blaiserie et d’Axel Dossou, en service civique à la fédération.
« Je participe aux réseaux depuis le début. Ce qui m’a plu pour celui-ci, c’est d’accompagner le mouvement des jeunes et de participer de nouveau à ce projet fédéral, mais de manière plus intensive, explique Anthony ».
La consigne qu’ils se sont mutuellement donnée : faire monter les jeunes en compétences et leur laisser la possibilité d’apprendre.
2) Ce sont les jeunes moteurs qui ont organisé l’événement et ont accueilli les jeunes participants
Un groupe de jeunes organisateurs, les jeunes moteurs, ont tenu la cadence pendant plusieurs mois : 7 réunions de préparation leur ont permis d’accueillir les participants. Les jeunes moteurs avaient déjà participé à d’autres réseaux. Ils ont pu mettre leur expérience au service de ce projet départemental. Ils ont commencé par faire le point sur ce qui a bien ou moins bien fonctionné les années précédentes.
Leur carburant ? La motivation et… les soirées pizza !
« Ils ont vraiment cherché à se mettre à la place des jeunes participants : que viennent ils chercher à ce type d’événement ? Qu’est ce qu’ils aimeraient y trouver sur le fond et sur la forme ?, explique Anthony Levrault. Nous le faisions aussi, bien sûr, mais pas avec le même regard, appui t-il ».
3) des techniques d’animation plus démocratiques
Les 3 coordinateurs fédéraux, ont trouvé des méthodes d’animation plus démocratiques et ont apporté leur savoir faire en matière d’animation de groupes.
« Nous avons mis l’accent sur la prise de décision partagée, le partage du pouvoir et sur des méthodes qui ont permis aux jeunes de négocier et d’argumenter indique Cécile Martineau ». « Nous sommes allées chercher des outils chez Sébastien Pesce et ses colo provisoires par exemple. En plus de développer les capacités d’expression, et de délibération des jeunes il s’agit de leur permettre d’expérimenter de nouveaux rôles, de prendre confiance en eux pour qu’ils réinvestissent ces compétences dans leurs vies. »
Pendant le réseau, chaque jeune moteur s’est positionné là ou il se sentait le plus à l’aise : pour animer les débats, pour organiser les veillées, l’intendance et la vie quotidienne. Chaque moment, aussi anodin puisse t-il paraître, a été une occasion supplémentaire de se mettre d’accord, de réguler, d’échanger des points de vues.
Parmi les impacts notables relevés par les jeunes organisateurs, l’aisance lorsqu’ils prennent la parole et l’ouverture d’esprit. Côté trio de coordination, le fait d’utiliser de nouveaux outils permet de se questionner sur le métier d’animateur : animateur jeunes et animateur de groupe de pairs. « Cela m’a permis d’envisager le secteur jeunes de demain sous un nouvel angle, un peu sur le modèle de l’ALSH émancipateur indique Anthony ».
Le bilan du réseau jeune a eu lieu vendredi 1er juin 2018. Les jeunes moteurs et les animateurs des CSC ont déjà des idées pour une nouvelle édition du réseau jeunes. Mais avant cela, ils ont rendez-vous avez les animateurs des centres socioculturels des Deux-Sèvres le 21 juin, pour leur présenter ce beau projet.