David Simon, le président de la fédération des centres socioculturels de la Vienne, vient d’écrire aux députés et sénateurs de la Vienne. Le réseau est inquiet quant à la diminution drastique des postes dit « Fonjep ». Le président relaie une dynamique nationale et demande rendez-vous à nos députés pour leur faire part de cette inquiétude. Cette action est menée conjointement avec le réseau des Foyers des Jeunes Travailleurs.
Depuis des années, l’État a régulièrement baissé son soutien financier aux centres sociaux. Moins de moyens au ministère de la Jeunesse, dans les directions déconcentrées du ministère des Affaires Sociales, baisse du nombre de quartiers en Politique de la Ville, moins d’emplois aidés. Les exemples ne manquent pas.
Il restait un soutien régulier spécifique aux centres sociaux et aux Foyers de Jeunes Travailleurs à savoir une dotation de postes FONJEP (400 pour les centres sociaux et 500 pour les Foyers de Jeunes Travailleurs) permettant d’apporter une reconnaissance de l’État à nos structures.
En 2010, la ligne budgétaire dédiée a été divisée par deux dans le programme 177. Ce sont 5 millions d’euros qui ont été ainsi retirés.
Depuis 2010, les 370 postes FONJEP dépendant du Ministère des Affaires Sociales, font l’objet d’un apport financier d’environ 3.200€ au lieu des 7.000€, apportés par tous les autres ministères en cas de dotation d’un poste FONJEP complet.
Cette ligne budgétaire était inscrite dans le projet de loi de finance dans le programme qui est essentiellement dédié aux questions de précarité et hébergement d’urgence. En mai 2015, la Direction de la Jeunesse, Éducation Populaire et Vie Associative (DJEPVA), a proposé à la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS), de lui transférer le suivi de ces FONJEP dans la logique de rassembler l’ensemble de ces postes sous la responsabilité d’un seul ministère.
Aujourd’hui un transfert de cette ligne du ministère des Affaires Sociales vers le ministère de la Jeunesse et de la Vie Associative fait l’objet d’un coup de rabot de 700.000€ par le ministère du budget. Ainsi cette aide qui était ici vécue comme une reconnaissance de l’importance de l’action de nos adhérents est en train de devenir une aumône.
Le projet de loi de finance est en débat durant ces semaines à venir.