La seconde association que nous avons rencontré s’appelle la Chèvre Rit. Quand vous écouterez Cédric Augé vous parler de ses 45 biquettes, vous aurez envie d’aller les caresser et d’apprendre à faire du fromage. Cédric Augé aime les chèvres mais pas que. Il aime aussi bien manger. Alors en 2000, il a décidé de s’installer à la campagne, de cultiver ses légumes et de s’acheter quelques chèvres. Quelques années après le début de l’aventure, les chèvres ont fait des petits et les clients… aussi. Il fabrique et vend ses fromages et cultive des légumes bios. Il vend le tout à des particuliers et aussi à des associations pour la valorisation de l’agriculture paysanne (AMAP).
Pouvez-vous nous raconter la belle histoire de la Chèvre Rit ?
Cette histoire est née de l’envie de changer de travail et de s’installer à la campagne. Pas question de vivre d’amour et d’eau fraîche. Il s’agit bien d’une histoire de reconversion professionnelle. C’est aussi (un peu) une histoire de voyage. J’ai choisi d’élever des chèvres parce que c’est un animal que j’ai pu voir partout dans le monde. C’est un animal à taille humaine et qui ne coûte pas cher à l’achat. Ma ferme se trouve à quelques kilomètres de La Rochelle. Si j’ai voulu changer de métier, je n’ai pas voulu changer de département.
Vous avez déjà entendu parler du pouvoir d’agir ?
C’est vraiment un courant de penser dans lequel je me retrouve complètement. C’est l’envie d’agir qui m’a permis de créer la Chèvre Rit. Aujourd’hui j’essaie de démontrer que quand on veut on peut. J’accueille beaucoup de stagiaires, des enfants et même des adultes de comités d’entreprises. Bien souvent, ils imaginent que faire ce métier leur serait impossible. Mon message à moi, c’est qu’avec un peu de motivation, on peut y arriver. La preuve, c’est cette ferme. Pour le passage au bio, c’est la même chose. Beaucoup de gens m’ont dit de ne pas le faire. J’ai mes convictions. Je pense qu’il est primordial d’agir en prenant soin de l’environnement. Je suis aujourd’hui labellisé agriculture biologique.
Comment imaginez-vous la chèvre rit dans 5 ans ? Et dans 10 ans ?
Je vais bientôt ouvrir une ferme pédagogique. Les enfants pourrons voir de très près des vaches, des poules et des cochons. A plus long terme encore, j’aimerais bien que la ferme soit un lieu ouvert, qui ne m’appartienne pas qu’à moi. J’aimerais que cela devienne un lieu ressource, une lieu d’apprentissage pour les gens du territoire.
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