Le 13 septembre 2012 les centres socioculturels de Poitou-Charentes et la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) étaient rassemblés à La Rochelle pour faire le point, deux ans après la signature de leur convention. Malgré le temps estival et le clapotis des vagues, ils sont sagement restés dans la grande salle du CSC de Saint Eloi – Beauregard qui les accueillaient. Qu’ont-ils bien pu se raconter toute la journée ? Nous avons laissé nos oreilles traîner…
Retraité mais mais pas que !
D’abord, ils ont discuté de ceux qui partent à la retraite. Ils se sont dit que partir en retraite, c’était trop souvent quitter les autres. Alors qu’en principe, c’est juste quitter un travail. Ils ont également discuté des années suivants ce départ en retraite, de l’isolement qui s’incruste, de la dépendance qui s’immisce, de la santé qui défaille, du logement qui se dégrade. Dans la région, les acteurs des centres socioculturels travaillent, pour certains depuis toujours, pour d’autre depuis peu, à la mise en place d’actions en direction des personnes âgées.
De l’avis de tous, ce qui nous distingue, nous, centres socioculturels, des autres structures d’action sociale, c’est le fait que ce sont les personnes qui passent le porche qui s’organisent pour améliorer les services au public ou pour palier à un manque. Et nous avons pu le constater, ils ont des idées, les seniors. Alors maintenant, « parlons de la vieillesse comme ressource », nous dit Pierre Thibaud, responsable de la commission vieillissement de l’union régionale. Plutôt que de parler de retraités, personnes âgées ou seniors, parlons de citoyens. Les seniors qui étaient visités hier par les bénévoles du CSC poitevin des trois cités sont aujourd’hui bénévoles d’activités ou visiteurs à domicile. Notre ADN, c’est quand même le lien social, non ?
Avec nos partenaires
Pierre Garnier, président des centres socioculturels de France était de la partie. Il a brillamment insisté sur le fait qu’un CSC était l’un des acteurs de la mise en œuvre des politiques publiques sur les territoires. Ils connaissent les personnes ressources, les familles, les élus locaux. Aujourd’hui, si l’on veut mettre en place des projets pérennes, il est souhaitable de travailler en réseau. Depuis la signature de sa convention avec la CARSAT, les centres socioculturels ont gagné en légitimité aux yeux des acteurs locaux. C’est une sorte de reconnaissance symbolique : rien n’est possible sans les élus locaux, sans les centres communaux d’action sociale, sans les conseils généraux. Si l’on parle de lien social, au delà des services, les centres socioculturels ont toute leur place.
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Pour en savoir plus sur la convention qui lie la CARSAT et la fédération des centres socioculturels de France, c’est par ici.