Le vendredi 16 mai 2014, la Fédération remportait (encore!) un appel à projets concernant l’accueil des enfants en situation de handicaps dans les centres de loisirs de la Vienne. La Fédé avait déjà reçu un prix pour son dispositif en décembre 2013.
Stéphanie Prieur et Sylvain Cariou ont donc fait le déplacement à Niort, dans les locaux du crédit coopératif pour présenter le travail réalisé ensemble. La directrice adjointe de l’accueil de loisirs de Saint-Eloi a raconté comment elle organisait le séjour des enfants et comment elle était soutenue par la Fédération. Nous en avons profité pour aller lui poser quelques questions.
Qu’est ce qui vous a amené à accueillir des enfants aux besoins spécifiques à Saint-Eloi ?
Je suis arrivée en septembre 2012 au centre socioculturel et cela était déjà inscrit dans le projet social. Nous nous sommes naturellement rapproché de la fédération pour nous aider. Lorsque l’on accueille un enfants, il s’agit de rencontrer sa famille, bien sur. Mais aussi l’équipe des éducateurs et de toutes les personnes qui sont en lien avec lui. Le secteur médico-social m’était jusqu’alors inconnu. Sylvain a donc fait le lien entre toutes ces personnes et le centre de loisirs. Il a joué les facilitateurs, en quelque sorte !
L’équipe d’animation avait-elle des appréhensions quant à l’accueil de ces enfants ?
Aucune. La plupart des animateurs saisonniers ont déjà travaillé avec des enfants spécifiques, dans le cadre de leur stage pratique BAFA. Quant à ceux qui n’y connaissent rien, ils sont volontaires pour apprendre. Nous avons un animateur supplémentaire pour chaque enfant en situation de handicap accueilli. Et l’animateur qui propose une activité avec l’un de ces enfants est toujours accompagné d’un collègue.
Concrètement, en quoi l’accueil des enfants aux besoins spécifiques est-il différents de l’accueil des autres enfants ?
Tous les enfants sont accueillis de manière personnalisée le matin. Ce qui change c’est le taux d’encadrement. Sur un groupe avec un enfant en situation de handicap, nous avons forcement un un animateur supplémentaire pour le groupe. Ce qui peut également, c’est que nous organisons des temps en dehors du groupe ou bien des activités en plus petits groupes. Enfin, nous sommes parfois amené à créer des outils particuliers. C’est le cas lorsque nous accueillons un petit garçon autiste par exemple. Nous avons étayé les actes de la vie quotidienne par des images. Sur les bacs, il y a les photos des jeux qui se trouvent à l’intérieur. Au dessus du lavabo, il y a le dessin des étapes du lavage des mains. Nous avons également réalisé une frise des différents moments de la journée pour qu’il se repère mieux dans le temps.
Pouvez vous mesurer l’impact de votre accueil sur les enfants ?
Nous avons de très bons retours des familles. Elles apprennent à connaître une autre facette de leur enfant, qui se comporte de façon très différente que lorsqu’il est en classe, à la maison ou en institution. La question qui se pose aujourd’hui au centre socioculturel, c’est de savoir si l’on continu. Les administrateurs vont devoir prendre et affirmer leur position politique pour 2015.